L'avis de Juliette :
Marguerite, 27 ans,
semble à premier vue être parfaitement normale et épanouie. Elle vit en
couple et travaille dans une grande entreprise. Mais petit à petit, alors que
nous la suivons dans son quotidien, nous nous rendons compte que la jeune femme
n'est pas aussi heureuse qu'il y paraît au premier abord. Sa routine est en
fait un moyen pour Marguerite de ne pas se sentir perdue et anxieuse, elle a
des difficultés pour nouer des relations avec ses collègues, le moindre imprévu
la stresse. Lasse de se sentir décalée, Marguerite décide d'aller consulter des
spécialistes.
La jeune femme découvre
alors qu'elle est atteinte du syndrome d'asperger,
une forme d'autisme.
Comme la
bande-dessinée Super
Sourde de Cece Bell, où l'auteur nous exposait les difficultés d'une
personne sourde au quotidien, La différence invisible nous permet de
mieux comprendre ce que peuvent ressentir les personnes atteintes du syndrome
d'asperger. Nous éprouvons de la compassion pour Marguerite, qui doit faire
face à l'incompréhension de son compagnon ou de ses collègues.
Cette BD met également en
lumière de nombreux préjugés que nous pouvons avoir sur l'autisme et ses autres
formes. En effet, lorsque Marguerite annonce à certaines de ses amies qu'elle
est asperger, ils ne la croient pas. L'une d'elle dit même qu'un autiste est
quelqu'un qui "se tape la tête contre les murs"!
Sans compter le fait que
le système du travail français n'est pas adapté pour les personnes différentes.
La jeune femme se heurte à des murs mais finit malgré tout par s'en sortir.
Elle considère le diagnostic non pas comme une fatalité mais comme une
délivrance ! Une bande-dessinée qui nous rappelle que la différence est une
force !
J'apprécie également le
dessin des auteurs, qui alterne le noir et blanc et diverses touches de
couleurs. Des pages annexes explicatives nous donnent également des
informations supplémentaires sur le syndrome d'asperger, ce qui est très
enrichissant !
Un coup de coeur !
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