Claudine Desmarteau: «Parfois je construis le texte avant de commencer à écrire, parfois je laisse plus de place à l’improvisation.»
Claudine Desmarteau, auteure et illustratrice jeunesse, a récemment signé Un mois à l’ouest, un roman pour adolescents paru aux éditions Thierry Magnier, et publiera, en août, une nouvelle «série» de livres illustrés aux éditions Flammarion jeunesse. Rencontre.
Votre dernier livre, Un mois à l’ouest, est un road trip entre les États-Unis et le Canada. Comment est né ce roman?
De plusieurs envies: écrire un roman d’aventures, voyager dans le passé, me glisser dans la peau d’un jeune homme... Ce roman est inspiré d’une aventure qui appartient à la vie de mon mari et qui s’est déroulée dans les années 80 (en 1986 pour être précise).
Vos photos jalonnent le récit. Avez-vous effectué le même trajet que votre héros?
Toutes les photos sont de mon mari, Jean-Daniel Gary, à l’exception des deux photos de la balade en forêt, qui ont été prises par moi lors d’un voyage aux USA en 2012. La découverte des États-Unis a été un choc, et sans ce voyage je n’aurais sans doute pas pu écrire ce texte. Je n’ai pas effectué le même trajet que mon personnage – je ne suis pas allée au Canada – mais j’avais en tête des images de New-York, de Boston, du New Hampshire…
Mon mari m’a généreusement confié ses souvenirs, et aussi les photos argentiques prises lors de son périple au Canada et aux États-Unis en 1986. Je l’ai longuement interviewé. Tout cela constituait une matière formidable et j’ai construit une fiction autour de cette matière, mais une grande partie des faits relatés sont réels. Certains évènements du récit appartiennent à ma vie.
J’ai décidé de sélectionner, puis d’insérer des photos dans le texte parce qu’elles amènent de la vérité, et aussi un témoignage de l’époque – sur la photo de New-York, les Twin Towers sont encore là…
Pourquoi avoir choisi les années 80 comme décor à votre histoire?
Parce que cette aventure s’est déroulée dans les années 80. J’ai adoré me replonger dans cette époque – celle de ma jeunesse. On faisait du stop. Les nouvelles technologies n’existaient pas et ça changeait beaucoup de choses. Pas de smartphone, pas de Facebook, pas de mails… c’était formidable d’être débarrassée de tout ça – pour écrire ce texte. Quelle liberté!
Quelle adolescente étiez-vous? Et que vous reste-t-il de cette période?
Un peu trop personnelle, cette question… C’est une période marquante de ma vie, il m’en reste beaucoup de souvenirs, bons ou mauvais, et une passion pour certains artistes – des musiciens, entre autres.
Qu’avez-vous envie de dire aux adolescents d’aujourd’hui?
Je n’ai pas envie de leur donner des conseils ou des leçons de vie. Je raconte des histoires et si elles résonnent avec leurs propres expériences, tant mieux.
La musique et le cinéma semblent avoir une place importante dans votre vie. Comment les adolescents réagissent-ils aux références introduites dans vos écrits?
Ça dépend. Certains connaissent les musiciens – ou les films – auxquels je fais référence. D’autres ont la curiosité d’écouter ou de regarder après avoir lu. J’essaie de me débrouiller pour que le fait de ne pas connaître les références citées ne soit pas un frein pour lire le roman.
Vous savez écrire et dessiner. Avez-vous une préférence?
J’ai besoin des deux. L’un me repose de l’autre, mais il est vrai que je passe plus de temps à écrire qu’à dessiner.
Est-ce que vos idées d’histoires naissent, le plus souvent, d’un dessin ou de mots?
Le plus souvent, de mots.
Pouvez-vous nous parler de votre «série», Les Conjugouillons, qui paraîtra fin août aux éditions Flammarion jeunesse?
C’est une série de petits livres illustrés qui mettent en scène une bande de personnages. Chaque personnage incarne un temps (Présent, Futur, Passé Simple, Passé Composé, Conditionnel, etc.) et ne parle que dans son temps.
Partant de cette contrainte, je me suis beaucoup amusée.
Les quatre premiers tomes sortent fin août, et il y en a d’autres à venir.
Qui sont vos premiers lecteurs?
Ma famille, en particulier ma fille qui est toujours la première lectrice de mes textes – souvent en cours d’écriture. Son regard et son avis sont très précieux.
Comment écrivez-vous? Avez-vous des rituels?
J’écris sur l’ordinateur mais pour chaque projet, j’ai un petit cahier d’écolier sur lequel je note des idées, des bribes de texte, etc. Parfois je construis le texte avant de commencer à écrire, parfois je laisse plus de place à l’improvisation. Rien n’est jamais sûr, rien n’est jamais figé.
Avez-vous des projets en cours?
D’autres tomes pour Les Conjugouillons. Et bientôt, j’entamerai un nouveau roman
De plusieurs envies: écrire un roman d’aventures, voyager dans le passé, me glisser dans la peau d’un jeune homme... Ce roman est inspiré d’une aventure qui appartient à la vie de mon mari et qui s’est déroulée dans les années 80 (en 1986 pour être précise).
Vos photos jalonnent le récit. Avez-vous effectué le même trajet que votre héros?
Toutes les photos sont de mon mari, Jean-Daniel Gary, à l’exception des deux photos de la balade en forêt, qui ont été prises par moi lors d’un voyage aux USA en 2012. La découverte des États-Unis a été un choc, et sans ce voyage je n’aurais sans doute pas pu écrire ce texte. Je n’ai pas effectué le même trajet que mon personnage – je ne suis pas allée au Canada – mais j’avais en tête des images de New-York, de Boston, du New Hampshire…
Mon mari m’a généreusement confié ses souvenirs, et aussi les photos argentiques prises lors de son périple au Canada et aux États-Unis en 1986. Je l’ai longuement interviewé. Tout cela constituait une matière formidable et j’ai construit une fiction autour de cette matière, mais une grande partie des faits relatés sont réels. Certains évènements du récit appartiennent à ma vie.
J’ai décidé de sélectionner, puis d’insérer des photos dans le texte parce qu’elles amènent de la vérité, et aussi un témoignage de l’époque – sur la photo de New-York, les Twin Towers sont encore là…
Pourquoi avoir choisi les années 80 comme décor à votre histoire?
Parce que cette aventure s’est déroulée dans les années 80. J’ai adoré me replonger dans cette époque – celle de ma jeunesse. On faisait du stop. Les nouvelles technologies n’existaient pas et ça changeait beaucoup de choses. Pas de smartphone, pas de Facebook, pas de mails… c’était formidable d’être débarrassée de tout ça – pour écrire ce texte. Quelle liberté!
Quelle adolescente étiez-vous? Et que vous reste-t-il de cette période?
Un peu trop personnelle, cette question… C’est une période marquante de ma vie, il m’en reste beaucoup de souvenirs, bons ou mauvais, et une passion pour certains artistes – des musiciens, entre autres.
Qu’avez-vous envie de dire aux adolescents d’aujourd’hui?
Je n’ai pas envie de leur donner des conseils ou des leçons de vie. Je raconte des histoires et si elles résonnent avec leurs propres expériences, tant mieux.
La musique et le cinéma semblent avoir une place importante dans votre vie. Comment les adolescents réagissent-ils aux références introduites dans vos écrits?
Ça dépend. Certains connaissent les musiciens – ou les films – auxquels je fais référence. D’autres ont la curiosité d’écouter ou de regarder après avoir lu. J’essaie de me débrouiller pour que le fait de ne pas connaître les références citées ne soit pas un frein pour lire le roman.
Vous savez écrire et dessiner. Avez-vous une préférence?
J’ai besoin des deux. L’un me repose de l’autre, mais il est vrai que je passe plus de temps à écrire qu’à dessiner.
Est-ce que vos idées d’histoires naissent, le plus souvent, d’un dessin ou de mots?
Le plus souvent, de mots.
Pouvez-vous nous parler de votre «série», Les Conjugouillons, qui paraîtra fin août aux éditions Flammarion jeunesse?
C’est une série de petits livres illustrés qui mettent en scène une bande de personnages. Chaque personnage incarne un temps (Présent, Futur, Passé Simple, Passé Composé, Conditionnel, etc.) et ne parle que dans son temps.
Partant de cette contrainte, je me suis beaucoup amusée.
Les quatre premiers tomes sortent fin août, et il y en a d’autres à venir.
Qui sont vos premiers lecteurs?
Ma famille, en particulier ma fille qui est toujours la première lectrice de mes textes – souvent en cours d’écriture. Son regard et son avis sont très précieux.
Comment écrivez-vous? Avez-vous des rituels?
J’écris sur l’ordinateur mais pour chaque projet, j’ai un petit cahier d’écolier sur lequel je note des idées, des bribes de texte, etc. Parfois je construis le texte avant de commencer à écrire, parfois je laisse plus de place à l’improvisation. Rien n’est jamais sûr, rien n’est jamais figé.
Avez-vous des projets en cours?
D’autres tomes pour Les Conjugouillons. Et bientôt, j’entamerai un nouveau roman
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