L’héroïne de ce très beau roman s’appelle Samaa. Elle vit dans un monde où le désert a tout envahi. La faune et la flore ont quasiment disparu. Elle vit en campement sous une tente avec sa mère. Sa tribu doit sa survie aux arbres qu’ils chassent pour les revendre aux riches habitants de la grande ville qui prospèrent en pillant la nature.
Saama rêve de faire partie de ces chasseurs comme son père, mort lors d’une expédition. Mais c’est une fille et cela n’est pas prévu dans son éducation. Sama est déterminée. elle veut être chasseuse. La première de sa tribu pour changer le destin de toute les femmes. C’est pourquoi un jour, elle s’échappe pour rejoindre le convoi des chasseurs. Après une longue marche parsemée d’embûches elle se perd, tombe au fond d’un gigantesque trou et fait la découverte d’une chose monumentale Naia, qui va tout changer.
En ces temps de crise sanitaire et écologique, le cheminement de cette jeune adolescence portée par l’écriture sensible de Marie Pavlenko nous rappelle la fragilité du vivant et l’indispensable coopération de l’homme avec la nature pour un monde durable.
Extrait p.18
« La chasse nous fait vivre. Quand ils vont à la grande ville vendre le bois bohis, l’arbre coupé, les hommes reviennent avec de l’eau de la nourriture fabriquée dans des machines, des boîtes de conserve, des médicaments de l’oxygène en bouteille, du tissu, du fil. Nous vivons plusieurs lunes.
En revanche, si les chasseurs échouent, s’ils n’abattent aucun arbre, alors nous maigrissons. Les os apparaissent devant la poitrine, les épaules deviennent pointues. Nous respirons avec difficulté et la langue est grosse dans la gorge, on dirait qu’elle bloque le passage. Et puis nous mourons.
J’ai connu trois famines. »
Et pour en savoir plus, vous pouvez écouter l’autrice parler de son roman
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