Anna mène une vie heureuse auprès de ses parents à Cape Cod. Sa vie est sans histoires jusqu'à l'arrivée de sa
tante, son oncle et de sa cousine Tara.Ces derniers s’installent dans la maison voisine,
une vieille bicoque hantée par la sorcière Goody Hallett qui pétrifie
la bouche de ceux qui trahissent les secrets.
Anna découvre que sa
cousine Tara envoie des bouteilles à la mer. Quelle fille étrange…
Pourquoi dit-elle à qui veut l’entendre que sa couleur préférée est le
rouge car c’est celle qui dit « Stop » ?
La mère de Tara se suicide. «
Maman a vu quelque chose qu’elle ne voulait pas voir », dit la
jeune fille avant de se réfugier dans les dunes, le regard vide. Anna ne
sait pas comment réagir.
L’annonce qu’un banc de baleines vient de
s’échouer sur la plage arrive presque comme un soulagement. Elle va
pouvoir agir ! Pour Tara aussi, c’est une occasion inespérée. Les deux
cousines participent avec ardeur à l’opération de sauvetage, comme si,
en sauvant les baleines, elles sauvaient ce qui est en péril en elles.
Donnant le meilleur d’elle-même pour ramener un baleineau à la vie, Tara
va peu à peu se mettre à parler et révéler à Anna la relation
incestueuse que lui impose son père. Et non, aucune sorcière ne va la
pétrifier !
Au-delà de la question centrale de la survie après l’inceste, il est
aussi question du droit à la différence, de la difficulté de s’exprimer
propre aux ados et, thème magnifiquement porteur qui ouvre les horizons
des deux adolescentes, de la défense des baleines, véritable tuteur de
résilience pour Tara.
Bien peu d’auteurs ont osé aborder le thème de
l’inceste dans la littérature pour la jeunesse. Anne Provoost le fait
avec tact, franchise et intelligence, en montrant les
dégâts que peut
provoquer l’inceste auprès de la victime et de toute sa famille, et en
affirmant qu’il est possible de s’en sortir.
Le livre a reçu le prix
interprovincial de la littérature jeunesse (attribué tous les trois ans)
et le Boekenleuw, prix annuel récompensant le meilleur livre jeunesse
en Flandre. « Mijn tante is een grindewal » a été traduit en anglais,
allemand, danois, norvégien, suédois et portugais.
(d'après le site de l'éditeur : http://www.alice-editions.be )
Pour en savoir plus sur l'auteur : http://www.anneprovoost.be/fr
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