A travers l'histoire du
personnage de Bibow Bradley, on découvre aussi l'histoire du peuple
américain puisque le roman a lieu pendant la guerre du Vietnam. Il faut rappeler que depuis le partage du monde à
la fin de la seconde guerre mondiale, les Américains ont peur des communistes.
La fameuse « chasse aux sorcières » mise en place par le gouvernement
Américain avec le sénateur Mc Carthy, a enclenché une paranoïa renforcée par la
CIA. Le mouvement hippie avec son
slogan « Peace
and Love » s'oppose à cet état
d'esprit.
Bibow Bradley met en scène l'Amérique profonde, peuplée de
gens ayant grandi loin de l'école, et près des bouteilles. Les populations de
l'Amérique profonde, n'étant informées que par la télé, ne connaissent même pas la définition exacte
de capitalisme (ni de communisme). Et c'est pourtant eux, que Bibow définit
comme la crasse de l'Amérique dont personne ne veut, cela ne gêne personne
qu'on les envoie se faire tuer au Vietnam. De même pour les Noirs, personne ne
veut d'eux, et ça ne gêne personne de les envoyer se faire tuer au Vietnam.
Ce livre m'a beaucoup plu, je l'ai trouvé très chouette et rigolo en dépit des
horreurs qu'il raconte, il est facile à lire, le rythme d'écriture est rapide. L'histoire est racontée à travers les sentiments du personnage
principal. De fait, certains évènements, ne l'intéressant pas, sont comme
résumés, tandis que d'autres, l'ayant fortement marqué, sont plus détaillés.
Très bien écrit.
L'avis de l'équipe :
Déjà à l'époque de sa parution, La Drôle de vie de Bibow Bradley avait fait l'unanimité dans l'équipe!
Voici pour rappel la chronique qu'en avait fait notre collègue Marie sur l'ancien blog "Jeune et je lis" (http://jeuneetjelis.over-blog.com/):
" Le destin de Bibow Bradley est tout tracé : il reprendra le bar familial dans une petite ville de l'Illinois. C'était sans compter sa participation à la guerre du Viêt Nam où il sera vite repéré par la CIA. Il se voit alors confier des missions chez les Soviétiques et chez les hippies de Woodstock où il découvrira ce qu'il n'a jamais appris : le facteur humain.
© Sarbacane |
C'est tout un pan de l'histoire des États-Unis que nous raconte Axl Cendres, chronique douce-amère des années 50 et 60 américaines : de la chasse aux sorcières à Woodstock, en passant par la mort de JFK -et celle de Marilyn- ou la guerre du Vietnam, le tout dans un climat de paranoïa et de révoltes.
Bibow, rustre et d'abord peu attachant, nous livre ses réflexions décalées sur le monde qui l'entoure ("Les crétins des p'tites villes américaines sont pas très doués en géographie, en général. Faut dire que par chez nous, quand on entend parler d'un pays, c'est qu'on est en guerre avec."). Désabusé et assez grossier, il vogue au gré de ses aventures, il se laisse un peu faire, Bibow, jusqu'à ce que...
C'est drôle (très), enlevé, à la fois grave et léger. Écrit à la première personne, Axl Cendres mène son roman tambour battant, et nous propose ici une voix singulière qui n'est pas sans rappeler celle de Billy dans Fantasia chez les ploucs de Charles Williams.
C'est un livre jubilatoire et un vrai coup de cœur.
Ce livre a reçu la pépite du livre ado au salon du livre de Montreuil."
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