mercredi 19 octobre 2016

L’incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage / Haruki Murakami.



L'avis de Juliette :

Depuis toujours Tsukuru Tazaki se considère comme un homme sans couleurs. En effet, ses quatre amis ont tous un nom de famille qui porte le nom d'une couleur : Bleu, Rouge, Noire et Blanche. Même si cette différence infime le gêne, cela ne l'empêche pas d'être très ami avec ses camarades de classes. Le groupe est en parfaite harmonie jusqu'au jour où Tsukuru quitte sa ville natale pour aller à l'université de Tokyo. Alors qu'il rentre pour les vacances, ses amis lui font comprendre qu'ils ne veulent plus le voir. Que s'est-il passé pendant son absence ? Cette question va hanter le jeune homme toute sa vie. Alors qu’il est adulte, Tsukuru va faire la connaissance de Sara, une femme brillante qui lui donnera le courage d'affronter son passé.

Le livre de Murakami est un coup de cœur ! L'intrigue, bien qu'elle soit lente, tient en haleine.  L’auteur prend le temps de décrire l'amitié ente les personnages, la descente aux enfers de Tsukuru lorsqu'il a été rejeté. Cela n'est pas ennuyeux, au contraire, nous avons d'autant plus envie savoir la résolution du mystère. Lorsque celle-ci nous est donnée, nous sommes assez surpris. Cela ne semble pas convenir avec la tranquillité du récit, les relations amicales fortes, mais Haruki Murakami traite le sujet avec délicatesse, sans tomber dans le sordide, il nous épargne les détails inutiles, si bien que la solution s'intègre parfaitement à l'histoire.
Tsukura va également se rendre compte qu'il n'est pas dénué de couleurs, au contraire, il est doté de nombreuses qualités qui font de lui quelqu’un de précieux.
Le personnage de Sara est sympathique. Cette femme mystérieuse, belle et élégante, suscite l'admiration chez le lecteur. Elle s'intéresse beaucoup à l'histoire entre le jeune homme et ses amis, Sara est assez secrète. Malgré cela, à la fin de l’œuvre, nous sentons qu'une relation est possible entre la jeune femme et Tsukuru.
Ce dernier est très touchant par sa fragilité et son manque de confiance en lui. Nous avons envie de lui demander pourquoi n’a-t-il pas cherché à comprendre la raison de son rejet plus tôt, et dans le même temps, nous désirons le soutenir, le consoler. Le fait que Murakami joue avec les couleurs (mis à part les quatre amis de Tsukuru, d'autres personnes ont également des noms colorés) fait que le livre nous apparaît comme une toile de peinture.

 Retrouvez cette critique sur le blog de Juliette 

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