vendredi 17 mars 2017

Retour sur la rencontre avec Claudine Desmarteau




Un petit retour sur la rencontre avec Claudine Desmarteau  qui a eu lieu le 25 février 2017. Un grand merci à Fatma et à Sahra qui en ont été les modératrices. Et un merci tout spécial à Claudine Desmarteau pour sa gentillesse et sa disponibilité.
 

Qu’est-ce qui est réel dans le Petit Gus et qu’est qui est inventé ? C’est toujours un mélange de scènes vécues et autobiographiques. Mais c’est vrai que le Petit Gus a été largement inspiré par mon fils du même âge auquel j’ai bien évidemment  demandé l’autorisation. Pour les vacances du petit Gus c’est pareil, ces vacances font écho à nos vacances en famille. J’ai d’ailleurs écrit ce roman directement au retour des vacances.

Pourquoi trouve-t-on des gros mots dans Le petit Gus ? C’est parce que le petit Gus entend des gros mots dans la bouche des plus grands, de ses parents notamment. C’était dans une volonté de coller à une réalité.

A quel âge avez-vous commencé à écrire ? En 1999 mais j’ai été publiée plus tard, vers trente ans. J’écrivais lorsque j’étais enfant. Puis j’ai passé un bac littéraire et fait une école d’art.

Avez-vous toujours autant envie d’écrire qu’avant ? Oui, et même encore plus. Et puis, je peux varier les plaisirs entre écriture et dessin.

Aviez-vous une idole lorsque vous étiez enfant ? Oui, j’aimais bien Zorro et Fifi Brindacier. Ce qui me plaisait chez cette dernière c’était le fait qu’elle soit forte, rebelle. Cela représentait un fantasme de liberté.

Qu’aimez-vous comme genre de livres ? Les livres qui secouent, qui sont forts, puissants.

Quel est le livre qui vous a marqué ? Septentrion de Louis Calaferte qui a déclenché l’écriture de mon premier roman, non publié. Et Céline aussi avec Mort à crédit et le Voyage au bout de la nuit. Il y a aussi les Aventures de Huckleberry Finn, héros libre par excellence.

Comment étiez-vous lorsque vous étiez ado ? Plutôt comme Jan.

Un mot sur Troubles ? Le cinéma est très présent dans le livre. Décrire les scènes de  Cinéma dans ce roman m’a beaucoup plu.

Justement, pourquoi le cinéma et la musique reviennent souvent dans vos livres ? J’ai différentes sources d’inspiration, la vie, celles de mes enfants, ce que je lis, ce que je vois et ce que j’écoute. Ce sont des domaines que j’ai envie de faire partager. Il y a aussi parfois des questions que les lecteurs pourraient se poser.

On a remarqué que vos les ados dans vos livres étaient un peu excessifs. Pourquoi ? Pour moi, l’adolescence a été la période des montagnes russes. Et pour moi, c’est une période à haut risque, une période difficile avec des choses à expérimenter. Il y a beaucoup de premières fois, de souffrances à cette période.

Nous savons que vous souhaiteriez qu’un de vos romans soit adapté au cinéma. Lequel ? J’aimerais beaucoup que Troubles le soit, j’adorerais que ce soit par Xavier Dolan. Cela me plairait aussi que Jan soit à l’écran. J’ai fait un stage de six mois à la Fémis, je suis très intéressée par l’écriture d’un scénario.

Pourquoi évoquez-vous Les 400 coups de François Truffaut dans Jan ? C’est une influence qui date de l’enfance et de l’adolescence. J’ai adoré le personnage d’Antoine Doinel. J’ai un livre qui va sortir au mois d’août qui s’adresse aussi à des enfants qui ne sont pas des premiers de la classe. Jan s’identifie à Antoine Doinel car son professeur lui a expliqué que  François Truffaut est Antoine Doinel. C’est l’image du cancre qui réussit

Pourquoi vos romans ont des chapitres courts, rédigés un peu à la manière d’Albert Camus ? Merci de la comparaison, j’adore, et Marguerite Duras aussi. Avant d’écrire un roman, je relis toujours de grands textes. Sur la route de Kerouac, par exemple.

Avez-vous toujours envie d’écrire des romans pour les plus jeunes, comme la série du Petit Gus ? C’est encore le cas avec mon roman Cristopher Colombo. C’est un personnage qui doit accomplir une mission d'exploration avec une multitude d'embûches à surmonter. Mais avant, il bat son meilleur score sur Flappy Bird. En ouvrant son réfrigérateur, il ne s'attend pas à être embarqué par un saucisson à propulsion dans de nouvelles aventures qui ressemblent étrangement à son jeu. C’est un livre entre roman et bande dessinée.

Avez-vous envie de faire passer des messages dans vos romans ? Pas vraiment car je n’ai pas envie d’orienter la vie, la pensée de ceux qui lisent. Mais, il y a quelque chose qui m’est cher et qui revient : le désir de liberté, de choisir sa vie, de ne pas se laisser diriger.

Pour Camille dans Troubles, on ne sait pas si c’est une fille ou un garçon. C’est volontaire ? Oui, ça l’est. Il n’y a pas d’indices grammaticaux pour induire ce doute. C’est au lecteur de décider.

Quand vous écrivez vos livres, êtes-vous accompagnée ? Ma fille de vingt-trois ans suit beaucoup mon travail, mon mari aussi. Il est fort dans les débuts. Mais, c’est quand même un métier très solitaire.

Prenez-vous du plaisir à écrire ? Oui, sinon j’arrêterais.

Qu’est qui vous a poussé à devenir auteur ? Ma mère lisait beaucoup et j’étais assez peu forte en maths.

Parmi tous vos livres quel est votre préféré ? Jan, j’ai beaucoup souffert quand il a été refusé par les éditeurs. Je l’ai beaucoup retravaillé, c’est, je crois, mon texte le plus aboutit.

Que pensez-vous de vos livres une fois qu’ils sont finis ? Je pense à en écrire un autre après car après leur sortie, ils ne m’appartiennent plus.

Si vous deviez écrire une bd, de quel type serait-elle ? Cristopher Colombo est très proche de la bd.

Combien mettez-vous de temps pour écrire vos livres ? Cela dépend mais pour Jan, par exemple, j’ai écrit de début mai à fin juillet, début août, tous les jours. En général, c’est autour de six mois, s’il n’y a pas d’interruption, des salons, des dédicaces…




Nos amis de Bob et Jean-Michel en parlent aussi







Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...