mardi 4 avril 2017

Parmi les vivants: Abel. 01 / Valie Le Gall & Alex Cousseau. Rouergue, 2016 (Epik)

L'avis d'Arthur :
Ce livre a été écrit par deux auteurs : Valie Le Gall et Alex Cousseau. Ce dernier est un auteur ayant effectué des études d'arts plastiques et d'audiovisuel. Il fut d'abord enseignant, puis il s'est lancé dans la rédaction de livres en 2002, avec son premier roman : Les trois loups. Il a écrit, également, plusieurs livres aux éditions Rouergue.
Valie Le Gall vit dans le Finistère et est bibliothécaire à Brest. Elle a écrit Je suis né sous la Terre/Je suis né sous l'Eau,  le pirate et l'acrobate, Le roi des fous/La licorne invisible ainsi que, bien sûr, le livre dont traite cette critique.

Esther, Vlad et Inoke passent un été tranquille, tout en démêlant leurs sentiments d'adolescents, lorsqu’ Abel, un mystérieux jeune homme, vient trancher dans ce décor avec ses mystères... Semblant sortir de nulle part, chacun des trois protagonistes le rencontre dans la même journée, à travers des apparitions et disparitions étranges. Et c'est autour de cette personne habillé d'un grand manteau noir que des phénomènes étranges vont se multiplier... Intrigués, nos trois adolescents vont surmonter leurs doutes et leurs peurs pour partir à la découverte des secrets d'Abel, qui les mèneront dans le passé et vers leurs désirs intimes les plus profonds.

Ce livre est très agréable à lire. La lecture est fluide, les chapitres sont courts et clairs : la compréhension du livre est donc assez simple. Il correspond tout à fait aux jeunes lecteurs, à la recherche d'histoires fantastiques ou des lecteurs qui seraient à la recherche de suspense, d'émotions profondes et de mystères. Les auteurs nous apportent juste ce qu'il faut pour que nous puissions nous situer dans le cadre spatio-temporel. Les descriptions sont, à la fois légères et claires. Tout au long du livre, les auteurs provoquent de fortes émotions chez le lecteur. Les jeux sur les pensées des personnages nous permettent de mettre le doigt sur des sentiments profonds et intenses : « Un jour, Esther a voulu m'expliquer que les rêves sont comme des déchets. Une façon qu'a trouvé notre cerveau pour évacuer durant la nuit le trop plein de nos jours. Tout ce qui déborde, les joies et les peines. Surtout les peines. Tout ce qui nous fait mal. Les éclats de vie, les malentendus, les silences et les blessures. Les peurs. Les désirs inassouvis, la honte... ». Et c'est le fait d’être en contact avec les pensées de ces trois adolescents qui suscite parfois, chez nous aussi les même émotions que celles que ressentent nos trois protagonistes.
La narration suit donc plusieurs points de vues qui s’enchaînent les uns aux autres. Cela permet de donner du rythme au texte. Ce rythme est entraînant et les personnages sont très attachants. Ce qui fait que le lecteur est absorbé par le récit.

 Le personnage d'Abel est suffisamment intriguant pour susciter notre curiosité. Il provoque des questions... et les réponses qu'il nous laisse deviner ont l'air irréelles...
Certains éléments sont tellement étranges que nous nous mettons à douter sur l'ancrage de l'histoire au monde réel. Son histoire oscille entre notre monde et un autre, fantastique et mystérieux...
N'ayez craintes, vos doutes trouveront des réponses. Mais, c'est lorsque l'on pense avoir résolu le mystère de l'intrigue, qu'un dernier élément viens nous perturber en soulevant de nouvelles interrogations... Nous immergeant entièrement et clairement dans un monde fantastique. A lire !

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