Dans le cadre de l'édition du festival Hors limites 2020, Karin Serres devait être l'invitée du comité ado de la médiathèque de Bagnolet le samedi 21 mars mais en raison de recommandations sanitaires nationales, la Médiathèque sera fermée jusqu'à nouvel ordre.
L'autrice s'est gentiment prêtée au jeu de notre interview, "Dans l'atelier de"... et malgré l'annulation de la rencontre nous vous proposons de découvrir son univers.
© Bertrand Couderc |
Comment
êtes-vous devenue autrice ?
J’ai d’abord écrit
du théâtre, puis des pièces radiophoniques, puis des albums pour enfants, puis
du roman pour enfants et adultes, des chansons, des feuilletons…etc. L’une menant
à l’autre sans que j’en abandonne aucune. Tout n’est pas publié, loin de là,
mais j’ai la chance d’avoir rencontré des éditeurs et éditrices qui ont soutenu
toutes ces formes d’écriture et les ont aidées à circuler au-delà de mon cercle
proche. Ça prend du temps, il faut être aussi patiente que tenace. Mais ça vaut
le coup.
Pourquoi
avez-vous fait le choix de vous adresser au jeune public ?
Pour ma première
pièce, Katak,
cela s’est fait par les hasards de la production. Une fois que j’ai découvert et
vécu la sincérité, l’entièreté, l’appétit et l’enthousiasme de ce public jeune,
j’ai décidé de le retrouver chaque fois que je pouvais.
La lecture m’a marquée, en général. La lecture comme voyage, embarquement ailleurs et possibilité de vies supplémentaires. Les bibliothèques sont des lieux extraordinaires, pour cela. Vive les bibliothèques !
Avez-vous un
auteur ou une autrice de référence ?
Je lis énormément
et j’ai beaucoup d’auteurs et d’autrices dont les mondes et la langue
m’accompagnent. Chaque fois qu’un roman me touche, je me nourris de cette force
là, ressentie comme lectrice, pour retourner travailler plus et mieux avec mon
écriture. Et la vie et la ténacité de tous ces auteurs et autrices que j’admire
m’encouragent au quotidien.
La vie et toutes ses sensations. Le monde et ses futurs. Mes rencontres. L’absurdité…
Comment
naissent et se développent vos projets ?
Ils commencent
toujours par une phrase qui tourne de plus en plus clairement dans ma tête, ou
des fragments épars, comme des étincelles séparées, petit à petit j’en entends
plus, et je découvre de quoi et de qui il s’agit. Lorsque c’est une commande,
je dois trouver un moyen d’oublier son cadre théorique jusqu’à ce que que ces
étincelles intimes et assez incontrôlables s’allument.
Un souhait à
réaliser et/ ou une envie de collaboration ?
J’ai commencé
depuis quelques années mais j’espère d’autres collaborations avec des
musicien.ne.s, danseurs et danseuses, bédéistes, acrobates, plasticien.ne.s…
pour créer des œuvres qui s’inspirent les unes des autres et se font écho. Voir
mes textes de venir des films, aussi.
Pouvez-vous
nous dire un mot de vos projets en cours ?
Je travaille sur
deux commandes de théâtre, Les Mars Brothers
et Bagarre,
une réécriture de ma pièce-roman Mongol, un texte
fantastique pour un ouvrage collectif L’étrange féminin
aux éditions du Typhon et la suite de mon roman pour adolescents Happa No Ko (Le
Rouergue 2017), cette fois inspirée par ma résidence d’écriture en Nouvelle
Zélande l’an dernier.
On est un
peu curieux, acceptez –vous de nous montrer votre bureau ? Une petite
photo ?
Mon bureau n’a pas
d’intérêt. Je peux écrire n’importe où. Je vous montre plutôt une photo de mes
carnets de travail.
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